Prix de l’énergie : un deuxième fournisseur va proposer un contrat fixe (mais pas pour tout le monde)

«Nous pensons qu’il est grand temps que les fournisseurs proposent à nouveau des tarifs fixes. Aujourd’hui, les consommateurs dépendent principalement des taux variables, bien qu’une majorité préfère la certitude des prix fixes», déclarait Test Achats la semaine passée. L’organisation de défense des consommateurs devrait donc s’en féliciter : après Luminus, qui avait ouvert le bal en proposant à nouveau de tels contrats pour le marché belge, un deuxième fournisseur d’énergie, Mega, va proposer un contrat à prix fixe.

Et ce, à partir du 1er mars 2023, rapporte HLN. Une offre qui sera dans un premier temps limitée : seulement 10.000 clients pourront y souscrire (et pas de nouveaux; que des clients déjà chez Mega). Ce contrat fixe aura une durée d’un an, à un prix «environ 10 % plus cher que le tarif actuel, variable». «Il s’agit d’une sorte de prime de risque. En même temps, vous êtes couvert pour le cas où les prix augmenteraient à nouveau et vous êtes sûr d’un tarif fixe pour une année entière», a expliqué Mega à HLN.

Après la flambée inédite des prix qui a marqué 2022, ce nouveau contrat sera un test pour Mega. «Il fau[dra] que les prix soient stables pendant plusieurs mois» pour retrouver un contrat fixe accessible à tout le monde, a estimé le fournisseur.

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Comparer, encore et toujours

Alors que les prix de l’énergie entamaient un première hausse au dernier trimestre 2021, Mega avait été le premier fournisseur à supprimer son offre de contrat fixe, avant d’être progressivement rejoint par tous ses concurrents. En octobre 2022, Luminus était le dernier à ne plus proposer de formule tarifaire fixe. En présence des prix élevés et volatils de l’énergie, il devient trop risqué pour les fournisseurs de proposer un tarif fixe, vus les risques financiers trop importants que cela implique. D’autant que dès que les prix entament une décrue et que les clients sont susceptibles de se tourner vers un concurrent, le fournisseur court le risque de se retrouver avec une énergie achetée au prix fort.

Si ce n’est Luminus et, désormais dans une certaine mesure, Mega, les autres fournisseurs semblent encore réticents à reproposer des offres aux tarifs fixes. «Ce n’est pas à l’ordre du jour» expliquait-on par exemple chez Engie, à Sudinfo. Mais tous scrutent l’évolution du marché de très près. D’autant que les Belges sont friands de contrats fixes ; ceux-ci représentaient plus de 60% du marché avant la crise énergétique.

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«Le retour des contrats fixes est une bonne nouvelle en soi», affirmait début janvier Julie Frère, la porte-parole de Test Achats. «Le fait que les prix baissent encourage les fournisseurs d’énergie à revenir vers des contrats fixes plus stables pour les consommateurs». Évoquant l’offre de Luminus, Julie Frère ajoutait alors : «on espère que d’autres fournisseurs suivront. Mais il ne faut pas prendre ce contrat à n’importe quel prix. La différence avec les contrats variables doit être raisonnable, sinon cela n’en vaut pas la peine. Le marché est dans une tendance baissière. Il ne faut pas se ruer et garder le réflexe de comparer».

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