

Le gouvernement fédéral et les entités fédérées se sont accordés l’année dernière sur un plan interfédéral contre la consommation de tabac qui, bien qu’en recul en Belgique, reste cause de nombreux décès chaque année. Le plan vise à rendre le tabac moins attrayant et plus difficilement accessible.
L’interdiction de fumer dans certains lieux publics sera ainsi élargie dès janvier 2025 à de nouveaux espaces publics en plein air comme les parcs d’attraction, les parcs animaliers ou encore les pleines de jeux notamment. L’objectif est également d’éviter à l’avenir le «rideau de fumée» provoqué par les fumeurs à l’entrée des hôpitaux et des écoles. Les fumoirs vont également disparaître dans le secteur horeca.
La vente de tabac sera parallèlement limitée. Outre la fin de distributeurs automatiques déjà votée, les autorités veulent aller encore plus loin avec l’interdiction dès janvier 2025 de la vente de cigarettes dans les cafés ou les festivals. Le gouvernement fédéral a également conclu un accord pour mettre un terme à la vente de tabac dans les magasins d’alimentation de plus de 400 m2 d’ici 2028. Les contrôles des jeunes lors de l’achat d’un paquet de cigarettes seront renforcés. Dès qu’une personne aura l’air d’avoir moins de 25 ans, le vendeur devra contrôler son identité.
Pour Catherine Fonck (Les Engagés), le plan anti-tabac ne va pas assez loin : « Le plan anti-tabac est important mais il est trop light, les mesures réellement efficaces sont reportées à plus tard. Il y a un lobby du tabac qui reste malheureusement très important », déplore-t-elle dans La Libre.
« À titre personnel, je pense qu’il faudrait également interdire le tabac en terrasse des bars, des cafés et des restaurants. Il me semble essentiel qu’on ne puisse plus fumer à proximité des jeunes et des enfants. Je suis persuadée que les citoyens sont demandeurs de cette mesure. Le fait de fumer ne vous donne pas le droit d’enfumer tous les autres autour de vous. Si une personne veut fumer une cigarette, elle s’écarte le temps nécessaire. Comme ça, ça ne dérange personne et on élimine les risques du tabac », a-t-elle ajouté.
Les résultats d'une enquête menée par la Fondation contre le Cancer montrent une diminution du nombre de fumeurs en 2022 (24% de la population) par rapport à 2020 (29%) et 2021 (27%), années où la crise Covid battait son plein.
D'après les dernières statistiques, le tabagisme a diminué chez les hommes (26% en 2022 contre 31% en 2021) mais ces derniers sont toujours plus nombreux à fumer que les femmes (26% contre 23%). La consommation de tabac est plus élevée à Bruxelles qu'en Flandre et en Wallonie (36% contre 21% en Flandre et 27% en Wallonie). Et c'est au sein des classes socio-économiques les moins favorisées que l'on apprécie le plus griller une clope (29%).