Toutes les mères belges fêtées ce dimanche, sauf les anversoises : voici pourquoi

Aux quatre coins du monde, les progénitures se préparent à célébrer leur mère. Le deuxième week-end du mois de mai est l'occasion de fleurir les mamans hollandaises, allemandes mais aussi les canadiennes, brésiliennes, australiennes ou encore américaines. En Belgique, le royaume vivra lui aussi un dimanche sous les couleurs de cette tradition ancestrale. Sauf à Anvers. Les mères anversoises devront patienter, jusqu'au 15 août et l'Assomption de la Vierge Marie, mère du Christ.

Cette particularité est à chercher dans l'histoire de cette fête. Si les premières traces remontent à civilisation grecque, où l'on célébrait la fertilité, ce sont diverses coutumes religieuses qui font naître l'idée de célébrer l'ensemble des mères. Il faut attendre 1870 pour qu'aux Etats-Unis, l'activiste Julia Ward Howe invite toutes les femmes de cette terre à s'unir pour la paix.

Si les bases sont posées, c'est la femme d'affaires américaine Anna Jarvis qui parviendra à rendre la journée de la mère internationale. Suite au décès de sa mère le 9 mai 1905, elle organise trois an plus tard, le 10 mai 1908 une célébration durant laquelle elle honore sa mère, "parmi toutes les mères". En 1912, elle crée la Journée internationale de la mère. Les Etats-Unis en feront rapidement une fête nationale. Depuis 1914, le deuxième dimanche de mai est consacré au Mother's Day.

Cette date se popularisera dans le monde notamment à travers la première guerre mondiale. En Belgique, il faudra attendre 1923 pour que cette fête soit consacrée dans les calendriers. Mais à Anvers, cela fait déjà longtemps que l'on célèbre les mères. Dix ans plus tôt, en 1913, l'échevin libéral anversois Frans Van Kuyck sort un pamphlet "Le Jour des Mères". Dans son ouvrage, il suggère de célébrer toutes les femmes de la Ville, pour l'action qu'elles mènent dans leur foyer, le 15 août. Une date évidemment qui n'aura pas été le fruit du hasard puisqu'elle correspond à l'élévation vers le ciel de la Sainte-Vierge, protectrice de la ville d'Anvers.

Dans ses quelques lignes largement diffusées dans la presse, l'échevin invite enfants et maris à surprendre la femme du foyer d'un bouquet de fleurs. La tradition est restée, la date aussi.