
Prime de pouvoir d'achat: qui pourra obtenir jusqu'à 750 euros?

Ce 10 mai, la Chambre des représentants sera amenée à débattre du texte destiné à mettre en place la prime de pouvoir d'achat. Ce projet de loi, adopté par le Conseil des ministres le 24 mars dernier, devrait permettre aux entreprises ayant réalisé d'importants bénéfices de redistribuer cet argent à leur personnel. Il est question de maximum 500 euros par travailleur, voire de 750 euros pour les sociétés ayant cumulé des bénéfices exceptionnellement élevés. Mais attention: ce "salaire supplémentaire" devra respecter un cadre précis pour pouvoir être accordé.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Une PME sur dix disposée à octroyer la prime
Pour octroyer cette prime, les sociétés concernées et leurs employés devront passer par une convention collective de travail (CCT), au niveau soit du secteur ou de l'entreprise. Une convention individuelle serait éventuellement envisageable. La classe politique laisse à chacun la liberté de ce que peut représenter des "bénéfices élevés" ou "exceptionnels". Les entreprises ne sont pas non plus obligées de se plier à cet appel à la redistribution des richesses. Un sondage de SD Worx notait en mars dernier qu'une PME sur dix serait prête à le faire (57% déclaraient l'inverse, en citant généralement l'absence de marge financière, ou des résultats financiers en berne).
Pour ceux qui auraient la chance d'être dans une entreprise disposée à franchir le pas, SD Worx note que 57% d'entre elles envisageraient de donner le montant maximum autorisé par la loi. Près d'une PME sur cinq serait plutôt dans l'optique d'accorder la moitié de cette limite. A priori, les chèques de la prime, disponibles sous format papier ou électronique, devraient être émis entre le 1er juin 2023 et le 31 décembre 2023 et seraient valables jusqu'au 31 décembre 2024, avec une validité possiblement prolongeable.