
Petra De Sutter se défend: "Il n'est pas question de conflit d'intérêt"
Au moins un des deux collaborateurs détachés et payés par bpost au sein du cabinet de la ministre suivait activement la concession pour la distribution de journaux, marquée par des irrégularités, rapportaient jeudi matin De Tijd et L'Echo. Les journaux l'ont déduit de conversations WhatsApp entre le chef de cabinet de Petra De Sutter et l'ancien CEO de bpost, Dirk Tirez La ministre soutient qu'il n'y a pas de conflit d'intérêts.
"Je vais répondre à toutes les questions au Parlement la semaine prochaine", annonce-t-elle. Petra De Sutter précise encore que le contrat sur la distribution des journaux relève de la compétence du ministre de l'Économie, Pierre-Yves Dermagne (PS). "C'est son cabinet qui est à la manœuvre et qui fait ensuite un état des lieux du dossier dans un groupe de travail inter-cabinets", explique-t-elle.
"Les décisions politiques sont prises par les ministres"
Selon la ministre, ce groupe de travail comprend un collaborateur de son cabinet qui n'a aucun lien avec bpost. "Là, il avait le lead, a négocié et avait la parole." Mais "les décisions politiques sont prises par les ministres et le gouvernement, pas par les collaborateurs", conclut-elle.
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Cet argumentaire ne convainc pas le député N-VA (opposition) Michael Freilich. "Si cela est prouvé, la ministre ne devrait par rester", estime-t-il. La présidente du conseil d'administration de bpost, Audrey Hanard, a déclaré jeudi soir qu'elle était sur la même longueur d'onde que Mme De Sutter au sujet des employés détachés de bpost. "Il est possible que ce soit légal", ajoutant que ce n'était "pas acceptable". Selon Mme Hanard, bpost a eu contact avec le cabinet "immédiatement accepté de régulariser la situation". Décision a été prise de facturer le coût des deux collaborateurs au cabinet, a-t-elle précisé.