
Météo : quand est-ce que le soleil va enfin briller sur la Belgique ?

L’adage qui veuille qu’en mai nous fassions ce qu’il nous plait sera-t-il respecté ? C’est qu’après la météo plus que lugubre de ces deux derniers mois, et un début de printemps en demi-teinte, on aurait bien besoin de soleil. Et de chaleur.
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Ces derniers temps, notre astre lumineux a décidé de jouer à cache-cache avec nous, et la partie commence tout doucement à s’éterniser. Après deux mois maussades, il serait temps qu’il réapparaisse.
Des mois sombres et maussades
En mars, il a plu, selon l’IRM, 24 jours durant. Contre une moyenne habituelle de 15,7 jours. Sur cette période, il est tombé 126,5 mm de précipitation, plus du double que la moyenne de 59,3 mm. Et enfin, on a comptabilisé seulement 83 heures et 8 minutes d’ensoleillement alors que la norme totalise une durée d’ensoleillement de 125 heures et 45 minutes.
Un troisième mois de l’année sombre et humide à souhait que son successeur a à peine su réchauffer. En avril, ne te découvre pas d’un fil nous dit le dicton. Et c’est clair que les couches ont été nécessaire pour traverser ce mois qui signait pourtant le retour du printemps.
Mais pour Pascal Mormal, météorologue à l’IRM, « tout n’est pas à jeter dans ce mois de mai. Il n’est pas réjouissant ni particulièrement ensoleillé certes mais il est loin d’être exceptionnellement mauvais. » L’expert le reconnait, « avril a été assez frais mais ce n’est pas un mois complétement pourri. »
En effet, la température moyenne de ce quatrième mois de l’année a flirté autour des 9 degrés, contre une moyenne de 10,4 degrés. En termes d’ensoleillement, on comptabilise 121h d’ensoleillement, contre 171 heures en moyenne. « C’est clair que ce mois d’avril creuse encore un peu plus le déficit d’ensoleillement que nous trainons depuis mars, mais n’oublions pas que février en revanche avait été particulièrement lumineux. » rappelle Pascal Mormal.
Enfin, concernant les précipitions, celles-ci sont également un peu au-dessus des normes de saison avec 63 mm enregistrés contre une moyenne de 46 mm. « Mais cette hausse des précipitations est loin d’être négative. Surtout pour nos nappes phréatiques qui en avaient grandement besoin après un hiver particulièrement sec. »
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En mai, fais-ce qu’il te plait ?
Les chiffres le confirment, nous manquons de soleil. Mais cette impression est à nuancer pour Pascal Mormal, « je pense qu’il faut distinguer notre perception, de la réalité. C’est évident que nous avons eu beaucoup de chances ces derniers printemps avec des années assez exceptionnelles – voir même complétement anormales pour les printemps de 2020 et de 2022, mais ce n’était pas normal » souligne-t-il. « On s’était habitué à des printemps plus doux et donc ici ces deux derniers mois nous paraissent pourris mais nous sommes finalement relativement proches des moyennes. La Belgique vit sous un climat tempéré océanique, ne l’oublions pas ».
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Et si avril est par définition un mois de transition, « dépendant des masses d’air qui traversent le pays », l’arrivée un brin retardée du printemps sera-t-elle pour mai ? « Nous n’avons pas encore atteint le fameux seuil des 20 degrés, qui signe pour nous une vraie première journée de printemps, mais cela ne saura tarder en mai. Et ce seuil n’a été atteint que 3 fois avant le mois de mai depuis 1991. » tempère Pascal Mormal.
Mais selon les prévisions actuelles, le fameux seuil devrait être bientôt atteint ! Pour l’expert le mois de mai devrait signer le retour du soleil. « Les prévisions sont encore incertaines mais les tendances semblent être au beau fixe », confirme le climatologue. « Pour l’instant, mai serait un peu plus chaud que la moyenne mais pourrait connaitre des épisodes orageux. Ce qui semble aussi confirmer nos prévisions estivales qui donnent un été plus chaud que la moyenne – mais pas autant que l’été dernier, mais aussi sujet aux orages. » conclut Pascal Mormal.
Courage donc, plus que quelques petits jours à tenir avant de voir le soleil pointer le bout de son nez !