

La secrétaire d’État à l’Egalité des chances Sarah Schlitz est en pleine tourmente depuis qu’il est avéré qu’elle a utilisé de l’argent public pour sa propre communication. L’écologiste pourrait perdre sa place au gouvernement s’il est prouvé qu’elle a menti devant le Parlement, ce qu’elle dément farouchement. Sur la sellette et réprimandée par le Premier ministre Alexander De Croo, Schlitz devra répondre aux questions du Parlement ce mercredi.
Mais elle devra également se défendre face aux publications d’une de ses collaboratrices sur son profil Instagram privé. En story, celle-ci a partagé une story existante soutenant la secrétaire d’État. Sur celle-ci, on aperçoit une photo de deux manifestants avec un lion flamand et une autre image en dessous montrant le député N-VA Sander Loones avec un bandeau noir devant les yeux et le message “l’extrême droite attaque, le patriarcat se réjouit”. Suite à ce partage, des captures d’écran d’autres stories Instagram provenant du compte privé de la collaboratrice sont apparues sur les réseaux sociaux.
Na de onthullingen @LeVif over het complete amateurisme van Schlitz en haar kabinet, blijft enkel dit over. Vlamingen vergelijken met nazi’s.
Premier @alexanderdecroo moet zijn verantwoordelijkheid nemen. Iemand die politieke opponenten vergelijkt met nazi’s heeft geen plaats… pic.twitter.com/d2Z6fe2uzK
— Theo Francken MP (@FranckenTheo) April 24, 2023
Dans l’une d’entre elles, on aperçoit une photo en noir et blanc de deux soldats allemands devant une pancarte sur laquelle on peut lire en allemand : “votez Hitler sur la liste 1”. Une photo accompagnée du texte suivant, où elle compare la N-VA aux nazis, réduisant le travail d’opposition du parti nationaliste flamand : “La N-VA exige de la (Sarah Schlitz, NdlR) virer du gouvernement. L’extrême droite a trouvé une faille et depuis, ils s’acharnent, répandent des mensonges sur les réseaux sociaux […] et dans les médias comme des traînées de poudre. Ils essaient de créer une diversion pour camoufler une partie de l’Histoire.”
Membre du cabinet de Sarah Schlitz, celle-ci a confirmé au Standaard avoir partagé ces stories “dans un cadre privé, pour ses proches” et que cette story concernait l’exposition sur la communauté LGBT sous le régime nazi qui se tient actuellement à la Caserne Dossin de Malines.
Ce dérapage de la collaboratrice a bien évidemment fait bondir la N-VA. “La responsable de la communication de Schlitz nous compare à des nazis parce que nous exigeons sa démission”, a indiqué le député N-VA Theo Francken sur Twitter. “Schlitz est incompétente. Elle est pleine de haine envers les Flamands. Est-ce bien cela le projet de “connexion” ? Que fait-elle encore dans le gouvernement ?”
Du côté des partenaires de la coalition, on fronce également les sourcils : “Ce n’est vraiment pas malin”, ont estimé plusieurs partis qui pensent que Schlitz et ses collaborateurs “feraient mieux de faire profil bas sur les réseaux sociaux.”
Communicatieverantwoordelijke Schlitz vergelijkt ons met nazi’s omdat we haar ontslag eisen. Ecolo jongere waarschijnlijk. Die doen dat altijd.
Schlitz is totaal onbekwaam. Vol haat tav de Vlamingen. Is dit het ‘verbindende’ project? Wat doet die nog in de regering?… pic.twitter.com/vGuvTef6OP
— Theo Francken MP (@FranckenTheo) April 24, 2023
Face à cette nouvelle polémique, Sarah Schlitz a bien été obligée de présenter ses excuses. “Les questions de M. Loones sur mon travail s’inscrivent dans son rôle légitime de député. J’y ai répondu et continuerai à y répondre. J’appelle à la sérénité et au respect du travail parlementaire”, a-t-elle expliqué sur Twitter. “Le régime nazi a commis un génocide et des crimes contre l’humanité qui ne sont absolument pas comparables avec le travail parlementaire de M. Loones.”
Le régime nazi a commis un génocide et des crimes contre l’humanité qui ne sont absolument pas comparables avec le travail parlementaire de M. Loones. [2/2]
— Sarah Schlitz 🌍🌻 (@SarahSchlitz) April 25, 2023
Des excuses qui n’ont pas apaisé la N-VA et Theo Francken : “Ouf”, a-t-il réagi ironiquement sur Twitter avant de conclure : “le cirque Vivaldi en pleine action.”