Le marché immobilier toujours plus inaccessible aux jeunes

Banques

Taux quasi doublés
Ce ne sera une surprise pour personne, les crédits hypothécaires sont de moins en moins accessibles, et en particulier pour les jeunes. “Depuis la crise Covid, les taux ont quasi doublé, précisait la semaine dernière Vincent Bada, responsable à la Centrale du crédit hypothécaire, sur La Première. On est passé d’un taux de 2 % à 3,5-4 %.”

90 %
Ces dernières années, les banques ont davantage verrouillé la porte menant aux crédits, privilégiant dans la grande majorité de leurs prêts une quotité maximale de 90 %. Il arrive qu’elles fournissent 100 % du prix d’achat du bien, mais cela est devenu exceptionnel.

Prêts à plus long terme
Une solution pour baisser les mensualités demeure l’allongement de la durée du prêt. En Belgique, les prêts sur 30 ans sont moins rares. Les banques anglaises, espagnoles ou portugaises proposent même des crédits sur 40 ou 50 ans. Mais attention, les taux seront nettement supérieurs et à terme, vous aurez payé bien plus cher votre bien.

PEB
PEB, trois lettres ancrées dans notre quotidien. Et dans celui des banques. En cas de mauvais certificat, elles anticipent aujourd’hui les prochains travaux de rénovation et le répercutent sur le calcul du crédit. Un critère de prudence qui peut faire mal aux jeunes acheteurs, voire les éloigner de leur bien.

Jeunes

Moins 3 %
Selon le baromètre trimestriel des notaires, les jeunes Belges ont encore un peu plus déserté le marché acquisitif. Seuls 27,6 % des acquéreurs ont 30 ans ou moins sur les trois derniers mois. C’est presque 3 % de moins que sur l’ensemble de l’année 2022. Une tendance qui s’imprime dans les trois Régions du pays.

Mauvais calcul
La décision de la Banque nationale de limiter la quotité d’emprunts à 90 % dans un maximum de prêts implique évidemment une augmentation des fonds propres demandés. Alors que les plus jeunes perdent chaque jour un peu plus de pouvoir d’achat. Une équation impossible.

Boomerang
Outre les obstacles à l’achat, les jeunes doivent composer avec des loyers qui augmentent. Plus 4 % en Belgique en moyenne en un an. Et cette situation se généralise à toute l’Europe. Le média européen Euractiv note une croissance des “enfants boomerangs”, qui après avoir vécu seuls ou en coloc, retournent chez leurs parents.

Alternatives
À Bruxelles, où la difficulté d’accès à la propriété est particulièrement aiguë, le Fonds du logement a vu le nombre de demandes d’aide bondir de 40 %. De manière générale, les alternatives aux crédits traditionnels, via l’implication d’un fonds social, d’un tiers ou d’un courtier gagnent fortement en popularité.