

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a justifié dimanche son engagement comme officier de réserve au sein de l'armée belge et à la composante Air en particulier par l'invasion de l'Ukraine et "l'élan de patriotisme" manifesté par le peuple ukrainien pour défendre son pays.
"On a décidé, un collaborateur et moi, de s'engager", a-t-il expliqué sur le plateau de l'émission "Ce n'est pas tous les jours dimanche" de la chaîne privée RTL-TVI. M. Bouchez, qui est également sénateur coopté, a ajouté avoir "une inclinaison personnelle" pour la composante Air et avoir répondu à une offre d'emploi ouverte par la Défense pour une fonction spécifique de réserviste comme juriste au sein du Control & Reporting Centre (CRC) de Beauvechain, qui assure la surveillance permanente de l'espace aérien belge et luxembourgeois.
Il a récemment signé son engagement, comme l'ont révélé plusieurs journaux la semaine dernière et devra, comme tout réserviste, suivre une "phase d'initiation militaire" (PIM) de deux semaines, comprenant notamment un apprentissage au maniement de base des armes. Il sera ensuite sous-lieutenant et sera alors soumis à au moins une semaine d'obligations militaires par an lors de rappels. "Mais vous pouvez évidemment faire plus selon les besoins et selon votre capacité", a commenté le président du MR. La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, également présente sur le plateau, s'est étonnée "de cet intérêt soudain" pour la Défense, alors que M. Bouchez ne s'est pas manifesté lorsque deux ministres libéraux (Didier Reynders et Philippe Goffin, NDLR) étaient en fonction.
"J'imagine que c'est la dynamique de reconstruction que je suis en train de mener qui vous y a conduit", a-t-elle glissé, en parlant d'une "forme de reconnaissance". "J'ose espérer que ce n'est pas simplement un coup de pub ou de récupération politique", a ajouté la ministre. Ce que M. Bouchez a démenti, rappelant que l'un de ses grands-pères avait été militaire et qu'il avait "toujours eu un attrait pour l'armée et pour la Force aérienne en particulier. Sur le ton de l'anecdote, il s'est dit prêt à "se plier aux règles, à toutes les règles" notamment en ce qui concerne la longueur de sa coiffure.
"Il faut avoir un dégagement des oreilles et de la nuque. Ou alors un chignon. Ou alors c'est...", a lancé Mme Dedonder, en faisant un geste imitant celui d'un coiffeur. Elle a souligné que la Défense avait accru le nombre de places offertes au sein de la réserve - soit généraliste, soit spécialisée. Le nombre de recrutements de réservistes est ainsi passé de 78 par an à "800 réservistes qui sont en formation", dont une centaine d'étudiants. En Flandre, le politologue Jonathan Holslag (de la VUB) et le porte-parole de la N-VA, Joachim Pohlmann, ont rejoint la réserve en 2018.