

Les distributeurs de billets sont indéniablement en voie de disparition. En 2017, la Belgique comptabilisait encore 8.000 points de retrait, contre seulement 5.900 en 2021. Parmi tous les pays européens, c’est dans notre cher plat pays que le nombre de distributeurs de billets a le plus baissé ces cinq dernières années… Et cela ne va pas s'améliorer. D'ici fin 2024, leur nombre devrait passer sous le seuil des 4.000.
C'est loin d'être le seul service de première nécessité à disparaitre de l'espace public. Supermarchés, pharmacies, centres culturels, crèches... D'autres services se font de plus en plus rares. C'est le cas en ville, mais aussi et surtout en Wallonie, dans les zones rurales. Par exemple, au lieu d’avoir un supermarché pour 8.000 habitants à 5 km, de plus en plus souvent, il n’y en a plus qu’un pour 15.000 à 10 km à la ronde. Dans une société qui aimerait bien se passer de la voiture, c’est un vrai défi.
"L’excuse est toujours la même: les services sont accessibles en ligne", lance Tom De Schutter, directeur du département Développement territorial de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW). Sauf que… cela laisse pas mal de gens sur le bord de la route. Un Belge sur trois ne disposerait que de « faibles compétences numériques ». Ce sont surtout des personnes âgées, mais aussi des jeunes de plus de 25 ans. "Selon les enquêtes de l’IBPT, il existe encore des zones blanches, pratiquement sans Internet, en Wallonie", rappelle aussi le directeur. Cela concerne pas moins de 500.000 Belges.