
Crise de l'accueil: fin de l'occupation du futur Centre de crise, les 70 demandeurs d'asile relogés

Les 70 demandeurs d'asile qui occupaient depuis trois semaines le futur Centre de crise situé boulevard Roi Albert II à Bruxelles ont été emmenés, lundi après-midi, dans deux hébergements temporaires dans la capitale. Ce transfert volontaire a été rendu possible par le juge de paix de Saint-Josse-Ten-Noode, qui a accordé, jeudi dernier, à tous les occupants une place en hébergement jusqu'à la fin de leur procédure d'asile.
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Après confirmation que tous les demandeurs d'asile occupant le bâtiment avaient droit à un hébergement temporaire puis permanent jusqu'à la fin de leur procédure d'asile, l'occupation a pris fin.
"On a occupé le futur centre de crise fédéral pendant 2 semaines, a communiqué le collectif de soutien sur Facebook. Grâce à l’occupation, les 70 demandeurs d’asile ont obtenu les droits auxquels la loi belge leur donne accès. Ils sont donc enfin pris en charge par l’Etat. C’est une réelle victoire et celle-ci clôture la fin de l’épisode 1 de l’Occup’ fédérale. Mais il reste encore 2500 personnes à la rue et autant de fois l’Etat belge dans l’illégalité. Si un gouvernement ne respecte pas ses propres lois, c’est les fondements de notre démocratie qui vacillent. Et peut-être un jour sur d’autres thématiques. Alors jusqu’à quand ? Jusqu’à la société civile belge, la justice, les médias, les universitaires, le Parlement vont-ils tolérer encore que l’Etat de droit soit ainsi bafoué ? Bref, il faudra bien un jour, un épisode 2 à cette Occup’ fédérale…"
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"Le droit à l'hébergement n'a pas été respecté"
Vers 14h00, un premier groupe de 39 demandeurs d'asile a été transféré dans un centre d'hébergement temporaire de la Croix-Rouge, situé rue Belliard à Bruxelles. Un deuxième groupe de 31 personnes a été pris en charge environ une heure plus tard et conduit vers un site d'accueil près de Montgomery. "Tout s'est déroulé dans la sérénité et le calme. C'est une bonne chose qu'une solution ait été trouvée, mais il est regrettable qu'il ait fallu faire appel à un juge de paix", a réagi Thomas Willekens, chargé de mission à Vluchtelingenwerk Vlaanderen.
"Le droit à l'hébergement n'a pas été respecté, ce qui reste le nœud du problème. Tant que celui-ci ne sera pas résolu, ces occupations se répéteront." De son côté, l'Agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile, Fedasil, a affirmé qu'elle appliquerait la décision du juge de paix. "Chaque personne se verra attribuer un abri dans la mesure où celle-ci y a encore droit à ce moment-là."