Il y a 20 ans, l'incendie des Mésanges à Mons faisait sept morts

Cette année marque le 20e anniversaire de l'incendie de l'immeuble des Mésanges, dans le quartier de l'Allée des Oiseaux à Mons. Sept personnes ont trouvé la mort et plus d'une vingtaine d'autres ont été blessées dans cet événement surnommé "Drame des Mésanges" par les Montois. Un hommage est organisé lundi.

Incendies des Mésanges
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Dans la nuit du 20 février 2003 un incendie s'est déclaré au deuxième étage de l'immeuble de logements sociaux "Les Mésanges" à Mons. Le sinistre s'est répandu jusqu'au douzième étage et a causé la mort de sept personnes, dont un enfant. 26 autres personnes ont été blessées à des degrés divers.

Les victimes et leurs familles se sont constituées parties civiles en mars 2003 et ont dû attendre dix ans pour l'ouverture du procès. Trois anciens responsables de la société de logement ont été inculpés et renvoyés devant le tribunal correctionnel pour des faits d'homicide involontaire et de coups et blessures par défaut de prévoyance: Maurice Lafosse, ex-bourgmestre de Mons et président du conseil d'administration de la Sorelobo, Victor Zdanov, directeur-gérant de la Sorelobo à l'époque des faits, et la société de logements en tant que personne morale.

L'ex-directeur technique de la société, Michel Gosset, a quant à lui bénéficié d'un non-lieu. Maurice Lafosse a introduit un pourvoi en cassation dans le cadre du dossier en juillet 2012.  Le 5 juin 2013, le jugement du procès dit "des Mésanges" a vu la société de logements "Toit et Moi" (ex-Sorelobo) reconnue "coupable d'homicide par défaut de prévoyance ou de précaution". Maurice Lafosse et Viktor Zdanov, ont pour leur par été acquittés. La justice a souligné le manque de sécurité dans l'immeuble des Mésanges qui n'était pas équipé d'exutoires de fumées, d'alarme incendie, de portes coupe-feu ou de compartimentages, autant de défauts révélés dans des rapports préalables des pompiers.

Une piste évoquant la possibilité de l'intervention d'un tiers à l'origine du drame n'a, par ailleurs, pas été retenue, éteignant l'hypothèse d'un incendie volontaire. La tour des Mésanges a entretemps été démolie. Vingt ans après cet incendie, les autorités montoises organisent un hommage digne et "sobre" aux victimes ainsi qu'à leurs familles ce lundi sur les lieux de la catastrophe

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