
"Comportements indésirables" dans les parcs d'attraction Plopsa: une enquête ouverte

L'auditorat du travail de Gand a lancé une enquête relative à des comportements indésirables observés au sein du groupe de parcs d'attractions Plopsa, confirme lundi l'auditeur du travail Sofie Heyndrickx. L'enquête a été ouverte à la suite de la parution, dans plusieurs médias, d'articles faisant mention de "traitements inhumains" dont les employés de Plopsa font l'objet.
Selon l'auditorat du travail, ces "comportements indésirables" constituent potentiellement des infractions aux règles relatives aux risques psychosociaux au travail. "L'auditorat du travail a ouvert une enquête pénale pour vérifier si les faits sont exacts et si des infractions ont effectivement été commises", indique-t-il dans un communiqué de presse. Les services d'inspection spécialisés et les forces de police seront sollicités au cours de l'enquête.
Par ailleurs, l'auditeur du travail explique que le service externe pour la prévention et la protection au travail joue un rôle important en matière de risques psychosociaux sur le lieu de travail. En effet, les employés peuvent se plaindre ou encore demander une enquête interne auprès de ce service. Après cette enquête interne, le service externe doit alors formuler un certain nombre de recommandations à l'intention de l'employeur. L'auditorat du travail va donc maintenant enquêter pour déterminer si ce cadre légal a été respecté chez Plopsa.
Les sanctions possibles
Après l'enquête, l'auditorat du travail devra décider des mesures à prendre. Il pourrait s'agir de poursuites devant le tribunal correctionnel ou d'une amende administrative. En outre, une procédure de médiation entre les responsables de l'entreprise et les éventuelles victimes est également possible.
Le tribunal correctionnel décidera des sanctions en fonction des infractions constatées. Par exemple, pour le harcèlement moral au travail, des peines de prison de six mois à trois ans et/ou des amendes de 4.800 à 48.000 euros sont théoriquement possibles. Pour les entreprises, ces amendes s'accompagnent d'une peine de prison minimale de six mois.
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Le syndicat chrétien ACV s'est dit "peu surpris" par les différentes annonces médiatiques relayant les comportements indésirables au sein du groupe de parcs d'attractions. "Plopsa est un gros employeur de la région, avec un taux de rotation élevé et un système de travail très flexible, si bien que nous recevons parfois des questions de la part de nos membres concernant des erreurs dans leurs fiches de paie ou des journées de travail excessivement longues", explique Daniel Poppe, du syndicat chrétien.
"Il nous arrive aussi d'entendre des rumeurs sur l'atmosphère qui règne au sein de l'entreprise. Mais nous ne recevons pas substantiellement plus de plaintes relatives à Plopsa. De plus, d'après les rapports, il s'agit surtout de problèmes entre les cadres et la direction, et c'est là où le bât blesse, car les syndicats sont bien moins bien représentés à ce niveau-là", ajoute-t-il.