Sondage politique : pour qui voteraient les Belges si les élections avaient lieu aujourd’hui ?

Selon un sondage de l’institut Kantar pour La Libre et la RTBF, le Vlaams Belang serait le premier parti de Flandre si les élections fédérales avaient lieu aujourd’hui. En Wallonie, le PTB enregistre la plus forte progression.

Le président du PTB, Raoul Hedebouw, le 16 février à la Chambre. Le parti d’extrême-gauche connaitrait la plus forte progression en Wallonie, et serait bien placé à Bruxelles
Le président du PTB, Raoul Hedebouw, le 16 février à la Chambre. Le parti d’extrême-gauche connaitrait la plus forte progression en Wallonie, et serait bien placé à Bruxelles @BELGAIMAGE

Un peu plus d’un an avant la prochaine échéance fédérale (les élections législatives auront lieu en 2024), La Libre et la RTBF ont commandé à l’institut Kantar, un sondage sur les intentions de vote, «Le choix des Belges». Dans chacune des trois régions du pays, un panel d’électeurs a été interrogé : 502 wallons, 493 bruxellois et 514 flamands. La marge d’erreur est de 4.4%. De quoi donner un premier aperçu des tendances qui se pourraient se dégager des urnes en mai ou en juin 2024. Voici les grands enseignements du sondage.

Wallonie

À en croire ce sondage, le PS resterait le premier parti de Wallonie. Les électeurs wallons seraient 25,8% à choisir d’envoyer un candidat socialiste à la Chambre des représentants. Les rouges feraient donc un peu moins bien par rapport à 2019, puisqu’ils avaient récolté 26.1%. Le PTB pourrait être le deuxième parti wallon, récoltant 20.1% des intentions de vote (contre 13.8% des voix en 2019), renvoyant de peu le MR à la troisième place (19.7% contre 20.5%).

Mais attention ; compte tenu des 4.4% de marge d’erreur, l’ordre du podium est potentiellement différent. Reste que le PTB connait la plus forte progression (+6,3 points).

 

 

Derrière, Ecolo, est à 11.3% d’intentions de vote. Les Verts perdraient du terrain par rapport aux 14.9% récoltés en 2019. Les Engagés (ex-cdH) seraient aussi sur le reculoir à 9.3%, contre 10.7% aux dernières élections fédérales. Défi progresserait à 5.4%, contre 4.1% en 2019.

 

Bruxelles

Dans la capitale, le PS serait en première position avec 18% d’intentions de vote. Un peu moins que les 20% de 2019 ; mais les socialistes francophones faisaient alors liste commune avec les néerlandophones de Vooruit. Ecolo, qui était premier en 2019, avec 21,6% (mais sur la même liste que Groen), arriverait troisième à Bruxelles, avec 16%.

 

 

Le MR récolte 16,8% (-0,7 point par rapport à 2019) et serait donc le deuxième parti bruxellois. Suivent encore le PTB (15,2 % des intentions de vote) DéFi avec 9,6 % (-0,7), Groen avec  6.1% d'intentions de vote, la N-VA avec 4,5 % (+1,3), Les Engagés avec 2,9 % (-2,9), le Vlaams Belang avec 2,6 % (+1), l’Open Vld avec 1,2 % (-1,1 %) et le CD&V avec 1,0 % (-0,3).

 

Flandre

Enfin, le nord du pays pencherait de plus en plus à l’extrême-droite. Avec 24,8 % des intentions de vote, le Vlaams Belang deviendrait le premier parti de Flandre. La formation de Tom Van Grieken gagne 6,1 points de pourcentage par rapport à 2019, et relègue la N-VA à la deuxième place, avec 21,5% des intentions de vote (-4 points).

 

Vooruit se hisse à la troisième place, avec 15,2 % (+4,4 points par rapport à 2019). L’Open Vld du Premier ministre Alexander De Croo suit avec 12,1 % des intentions de vote (-1,4 par rapport à 2019), puis Groen avec 10,3 % (+0,5). Le CD&V de Sammy Mahdi dévisse, avec 9,6 % (-4,6) ; arrive enfin le PVDA avec 5,7 % (+0,1).

Des majorités toujours plus difficiles à former au fédéral?

Dans l’hypothèse où ce sondage préfigure les résultats des élections 2024, le prochain exercice de formation d’un gouvernement risque d’être plus délicat encore que par le passé. En 2019-2020, Le Belang et le PTB n’avaient pas eu voix au chapitre lors des négociations. Si c’est toujours le cas l’année prochaine, le choix d’un quart des électeurs flamands et de près d’un cinquième des francophones ne sera alors pas pris en compte.

Même chose pour une nouvelle réforme de l’État, appelée de ses vœux par la N-VA. Une réforme qui nécessiterait en effet une majorité des deux tiers au parlement fédéral…

Sur le même sujet
Plus d'actualité