
Bâtir ou investir? Les Belges ont fait leur choix

Patrimoine immobilier
1.648 milliards
Selon les dernières statistiques de l’Institut des comptes nationaux (ICN) et de la Banque nationale de Belgique (BNB), les Belges ont bel et bien une brique dans le ventre. Les particuliers détenaient en 2020 1.648 milliards d’euros dans des produits immobiliers.
+ 40 % en 10 ans
Les Belges possèdent en fait 1.031 milliards d’euros en terrains, soit 63 % du patrimoine immobilier total. Les bâtiments représentent 37 % de ce dernier, soit 617 milliards d’euros. Entre 2010 et 2020, la valeur de ce patrimoine a progressé de 40,2 %, soit une croissance annuelle moyenne de 3,4 %.
La force des terrains résidentiels
La valeur des terrains a monté de 45,5 % en dix ans, et de 5,7 points entre 2019 et 2020. Les terrains supportant des bâtiments résidentiels ont le plus augmenté (+ 6,9 %). Les Belges possèdent surtout ces derniers (77,2 %). Les autres catégories sont les terrains destinés aux activités entrepreneuriales (5,7 %), les terrains à bâtir (5,1 %) et les terrains agricoles (3,9 %).
Toujours propriétaires
Malgré la hausse des prix de l’immobilier, la majorité des Belges sont encore propriétaires de leur logement. Ils sont 72 % des Flamands, 67 % des Wallons et seulement 40 % des ménages bruxellois, selon le dernier rapport Residential Market Overview.
Patrimoine financier
1.181,6 milliards
Toujours selon les chiffres de la BNB, le patrimoine financier des Belges s’élève à 1.181,6 milliards d’euros. Cela comprend leurs économies sur un compte épargne à vue, un livret d’épargne ou l’argent placé via des investissements, mais pas les crédits, ni l’immobilier.
Les bienfaits des confinements
En 2020, le patrimoine des Belges a augmenté de 45,5 milliards d’euros, soit une hausse de 4,1 %. Cette hausse se poursuit au cours des deux premiers trimestres 2021. Durant cette période de confinements successifs, 13,8 milliards ont été ajoutés sur les comptes d’épargne, 12,4 milliards sur les comptes à vue.
Un marché en croissance
Les fonds d’investissement ont été renfloués de près de 8 milliards durant la même période. On le doit en partie à la faveur d’effets de prix positifs des actifs financiers. Cela s’est reflété dans les actions non cotées et autres participations (+ 4,4 milliards d’euros) et dans les actions cotées (+ 3,4 milliards d’euros).
De nombreuses inégalités
Dans son rapport, la BNB précise que “les plus vulnérables ont été plus durement touchés” par la crise et que le “repli conjoncturel est plus prononcé pour les travailleurs intérimaires ou temporaires et les free-lances”. Ceux-là ont, “en règle générale, moins de réserves financières”.