Séisme en Turquie et en Syrie : le bilan dépasse les 20.000 morts

Le séisme a fait plus de 20.000 morts, selon les derniers bilans officiels.

À Diyarbakir (sud de la Turquie), le 7 février 2023
Illustration (À Diyarbakir, le 7 février 2023) @BELGAIMAGE

Plus de 20.000 personnes ont trouvé la mort dans le violent séisme qui a secoué lundi le sud de la Turquie et la Syrie, selon les bilans officiels publiés jeudi soir.

L'Afad, organisme de secours turc, a annoncé que 17.134 corps ont été dégagés des décombres à ce stade, et 3.317 ont été dénombrés en Syrie, selon les derniers décomptes officiels et des médecins, ce qui porte à 20.451 le nombre total des décès. Selon l'Afad, la Turquie a également enregistré 70.347 blessés.

Vingt-trois millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", estime l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle redoute une crise sanitaire majeure qui causerait encore plus de dommages que le séisme.

Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation de l'épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.

Solidarité européenne

Réunis en sommet à Bruxelles, les dirigeants de l'Union européenne --qui organise début mars une conférence des donateurs pour la Turquie et la Syrie-- ont observé un moment de silence pour les victimes du séisme.

Ils ont envoyé une lettre à M. Erdogan exprimant leur "solidarité" avec le peuple turc et proposant d'accroître leur aide à la Turquie.

Le commissaire européen Janez Lenarcic, coordinateur de l'assistance de l'Union européenne, était jeudi à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, où il devait rencontrer des responsables turcs mais aussi les organisations humanitaires actives dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué la commission.

 

Dans les zones rebelles, le séisme complique l'arrivée d'aide, rendant difficilement praticables les routes d'accès à Bab al-Hawa, unique point de passage actuellement garanti par l'ONU.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite dans les zones sinistrées, a esquissé mercredi un mea culpa face à la montée des critiques: "Bien sûr qu'il y a des lacunes, il est impossible d'être préparé à un désastre pareil".

Sur le même sujet
Plus d'actualité