L’Euro, un “scandale sanitaire”

300
Soit le nombre de supporters finlandais testés positifs au variant Delta à leur retour de Saint-Pétersbourg après le match face à la Belgique.
2.000
Un peu moins de 2.000 Écossais ont été diagnostiqués positifs après avoir assisté à des matchs en Écosse ou en Angleterre.
60.000
En Angleterre, où doivent se jouer les demis et la finale, une diminution de la jauge a été évoquée. Mais les menaces de délocalisation de l’UEFA ont convaincu les autorités anglaises d’ouvrir Wembley à 60.000 spectateurs…
10 %
Depuis dix semaines, le nombre de cas en Europe diminuait. La dernière semaine de juin, soit trois semaines après le début de l’Euro, le nombre de cas a augmenté de 10 % sur tout le continent.
Des centaines
Chez nous, les inquiétudes concernent aussi les rassemblements sur les terrasses. Notamment au cimetière d’Ixelles ou à Flagey.
Point final
À l’heure du variant Delta, l’Euro a favorisé de nombreux clusters. À travers toute l’Europe, les épidémiologistes parlent de “scandale sanitaire”. L’UEFA avait assez peu communiqué sur ses dispositifs anti-Covid, se réfugiant souvent derrière les compétences nationales et les fameuses jauges acceptées dans les stades des villes hôtes. Dans quelques semaines, la fédération européenne aura des comptes à rendre.
Car la pression exercée sur les autorités britanniques pour éviter la quarantaine des 2.500 VIP invités pour la finale n’est que le point d’orgue d’une stratégie tyrannique. Elle a d’ailleurs agité Budapest comme solution de repli, de quoi comprendre le manque d’entrain de l’UEFA à défendre les droits LGBTQIA+ face à la Hongrie de Viktor Orbán. Pas connue pour son civisme et son sens des responsabilités, l’UEFA a cette fois joué avec la vie des Européens. Et va peut-être marquer contre son camp.