En Chine, le système de notation s’inscrit jusque dans le foot professionnel

Malgré le nombre impressionnant de joueurs réputés ayant répondu aux appels du pied du lucratif football chinois, peu d’informations nous reviennent encore de ce championnat censé être en plein développement. Sauf quand il décide de faire n’importe quoi et qu’un de ses principaux clubs se croit dans un épisode de Black Mirror. Ainsi, les médias chinois rapportent que le club de Guangzhou Evergrande, septuple champion national entre 2011 et 2017, a décrété que chaque mois, les joueurs seront notés en fonction de leurs prestations. Les deux plus mauvais iront alors directement faire un petit tour en équipe B.
Guangzhou Evergrande published team regulation for 2019 CSL: (1) field no more than 2 foreigners each CSL match(2) At least 3 players of the 18-men list should removed from the squad of the next game (3)Rate players every month, 2 last-ranked will be demoted to the reserve team. pic.twitter.com/Iie0IiKf5S
— Titan Sports Plus (@titan_plus) 17 février 2019
De la fièvre acheteuse au protectionnisme
Une règle interne surprenante accroissant fortement la pression sur les épaules des joueurs du club et décidée sur base volontaire par des dirigeants marchant dans les pas du régime du président Xi Jinping, soucieux d’instaurer un système de notation social d’ici la fin de l’année 2020. A terme, Guangzhou Evergrande voudrait également remporter le championnat avec une équipe 100% chinoise. C’est pourquoi le club s’oblige à n’aligner que deux joueurs étrangers (Brésiliens en l’occurrence puisqu’il s’agit de Paulinho, ancien de Tottenham et du Barça, et Talisca) alors que le règlement leur en permet trois. Une volonté de privilégier les joueurs du cru partagée par le gouvernement chinois, qui a mis en place une taxe de 100% à payer par les clubs pour les transferts de plus de 6 millions d’euros, ralentissant du coup le flux de joueurs étrangers. A défaut de faire rêver, le foot chinois et son protectionnisme font flipper.