
Un gouvernement minoritaire entre vote de confiance et motion de méfiance

Les membres du gouvernement Michel II sont bien les seuls à écarter l’idée d’un vote de confiance auprès des députés. Ce matin, les services juridiques du Parlement ont rappelé que s’il n’est pas exécutoire, le vote de confiance est une pratique constitutionnelle quasi inévitable lors de changements majeurs dans le gouvernement. Entre une possible modification du programme et un important remaniement ministériel, et même s’il ne sera en place que quelques mois, la coalition MR-Open VLD-CdnV fait figure de nouveau gouvernement. Une vision partagée par la NV-A qui lui demande, soutenue par Groen et le sp.a, d’exposer sa feuille de route gouvernementale et de solliciter la confiance du Parlement, comme lors de chaque nouvelle législature.
Selon toute vraisemblance, le Premier ministre devrait donc, puisqu’il est le seul à pouvoir le faire depuis la réforme de l’Etat de 1993, demander la confiance du Parlement. Les cartes sont donc entre les mains de Charles Michel. Et de nombreux spécialistes s’accordent à dire qu’il serait bien inspiré d’écouter l’opposition. S’entêter à démarrer une nouvelle coalition en négligeant l’avis du Parlement ne l’aidera pas à avancer sereinement sur les dossiers brûlants qu’il veut voir aboutir d’ici le 26 mai, notamment autour du socio-économique. De plus, certains estiment que ne pas présenter les projets de Michel II serait anti-démocratique à l’égard des citoyens.