Exclusif : le réchauffement de la planète inquiète huit Belges sur dix

Huit Belges sur dix se montrent aujourd’hui préoccupés par le réchauffement de la planète. Neuf Belges sur dix veulent que les gros pollueurs soient plus taxés. Mais moins d’une personne sur dix se sent responsable de la situation. Notre sondage exclusif est très instructif au moment où les gilets jaunes manifestent.

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La préoccupation écologique est aujourd’hui largement majoritaire en Flandre comme en Wallonie et à Bruxelles. Mais les approches sur la manière d’y faire face se révèlent différentes sur plusieurs points. Notre sondage mené par iVOX a mesuré la perception de la problématique écologique des deux côtés du pays. 1.000 Belges francophones et 1.000 Belges flamands ont été sondés. Une photo ultrasensible.

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1. Une préoccupation commune

Huit Belges sur dix au Nord comme au Sud du pays se montrent préoccupés par le réchauffement de la planète et sept Belges sur dix craignent de manquer d’eau un jour. Huit Flamands sur dix sont préoccupés par la pollution de l’air par la circulation et l’industrie contre sept Belges francophones sur dix. La densité démographique de la Flandre et le plus grand nombre d’industries peuvent expliquer cela. Les Flamands se montrent encore plus pessimistes que les francophones. Ils sont encore plus négatifs à propos du réchauffement de la planète que les Belges francophones. Seuls 45% d’entre eux estiment qu’il est encore possible de l’inverser contre 59% de francophones. Cette préoccupation écologique a joué un rôle déterminant lors des dernières élections pour un francophone sur cinq.

2. La balle est d’abord dans le camp des pouvoirs publics

Plus d’un Flamand sur deux pense que les pouvoirs publics sont d’abord responsables de trouver des solutions aux problèmes écologiques. Pour les francophones, cette responsabilité incombe quasi dans une même mesure aux pouvoirs publics et aux entreprises. Seuls 9% des Belges, tant néerlandophones que francophones, jugent que le citoyen est responsable.

3. Les gros pollueurs doivent payer

Près de neuf Belges sur dix estiment que les gros pollueurs doivent être davantage taxés. Quatre Flamands sur dix ne s’opposent pas à une augmentation des prix de la viande dans le commerce contre trois francophones sur dix. 54% des Flamands et 47% des francophones sont en faveur d’une hausse des prix des billets d’avion. Seuls 37% des Flamands sont d’accord avec une augmentation des prix des entrées aux festivals polluants contre 44% des francophones. Six Flamands sur dix et cinq francophones sur dix sont favorables à l’interdiction des centres urbains aux voitures. La moitié des Flamands sont pour un système de tarification alors que cette idée rencontre moins de succès côté francophone : quatre francophones sur dix sont pour. Par contre, l’idée de créer des zones de basse émission est aussi populaire auprès des Flamands que des francophones.

4. Le francophone mange plus écolo

Le Belge francophone semble avoir des habitudes alimentaires plus écologiques que le Flamand. Un francophone sur quatre achète des produits de saison et locaux. C’est moins souvent le cas pour les Flamands qui ne sont qu’un sur dix à prendre soin d’acheter local, par exemple. Les francophones sont plus souvent végétariens ou flexitariens : 28% de francophones le sont contre 21% de néerlandophones. Et si les francophones optent pour ce mode de vie, ils le font davantage en raison de ses bienfaits sur le climat.

5. Le Flamand investit plus écolo

Davantage de Flamands ont investi dans des adaptations moins énergivores de leurs logements. Les Flamands ont installé près du double de panneaux solaires : 28% des néerlandophones l’ont fait contre 15% des francophones. Près d’un Flamand sur deux (47%) a conclu un contrat avec un fournisseur d’énergie 100% verte alors que seuls 34% des francophones l’ont fait. On retrouve les mêmes proportions de part et d’autre quand il s’agit de disposer d’un système de récupération de l’eau de pluie. Enfin, 62% des Flamands ont installé un pommeau de douche économique contre 48% de néerlandophones.

6. Tous les Belges restent accros à l’auto

Plus de la moitié des Belges utilisent quotidiennement leur voiture personnelle ou de société. Plus de huit sur dix l’utilisent au moins une fois par semaine. Au-delà de ce constat, on remarque d’importantes différences. Le Flamand roule plus à vélo, le francophone prend plus les transports en commun. Les francophones se rendent quasiment deux fois plus au travail en transport en commun : 15% de néerlandophones le font contre 28% de francophones. Mais seuls 2,3% de francophones prennent leur vélo contre 17% de néerlandophones.

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