
Le string, un bon motif de viol ?

Vous les avez peut-être vu apparaître sur vos réseaux sociaux : de nombreuses femmes ont décidé de poster des photos de leurs sous-vêtements sur Twitter et Facebook. Il s’agit là d’une marque de soutien à une jeune femme victime de viol, après que l’avocate de la défense ait attiré l’attention sur le string en dentelle que cette dernière portait le soir de l’agression, comme pour légitimer l’acte du présumé-coupable.
We are ready. Come and say hello at the spire at 1pm and lend your support. #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/w4KpOr5E6s
— I Believe Her – Ireland (@ibelieveher_ire) 14 novembre 2018
Ce mouvement est parti de l’acte fort d’une députée irlandaise qui a brandi elle-même ses sous-vêtements en pleine séance parlementaire, appuyant " Les femmes de ce pays sont fatiguées par les tribunaux qui rejettent la faute sur les victimes et par l’incapacité des législateurs de cette Assemblée à faire quoi que ce soit" .
Le jury du tribunal pénal de la ville de Cork, en Irlande, a mis une heure et demie à délibérer pour déclarer l’accusé non coupable du viol de cette jeune fille de 17 ans. Dans son plaidoyer, l’avocate de la défense Elizabeth O’Connell a demandé aux jurés de prendre en compte les sous-vêtements que portait l’adolescente. " La preuve exclut-elle la possibilité qu’elle ait été attirée par l’accusé et ouverte à rencontrer quelqu’un et à être avec quelqu’un? Vous devez regarder la façon dont elle était habillée. Elle portait un string avec un devant en dentelle ".
#ThisIsNotConsent
Un string n’est pas une invitation, ni un décolleté, ni une mini robe…
Honte à ces juges ? pic.twitter.com/Zo7DmQ5JRH— Jobinette (@JoelleBittoun) 15 novembre 2018