
40 jours sans viande?

Les organisateurs sont clairs, le but de la campagne Jours sans viande n’est pas de pousser à devenir végétarien mais de diminuer sa consommation de viande. Lancé il y a six ans par la jeune Flamande Alexia Leysens, ce défi citoyen s’est transformé en mouvement avec, en 2016, 90.000 participants en Flandre. Cette année, l’objectif est d’atteindre la barre des 100.000 sur une période de 40 jours. Ce “carême végétarien” (soutenu par des partenaires choisis – Provamel, Garden Gourmet, Bonduelle, Greenyard, Banque Triodos) cherche donc à diminuer l’empreinte écologique de chacun, une journée sans protéines animales permettant d’économiser 1.500 litres d’eau et 2 kg de gaz à effet de serre. Et si vous estimez que votre consommation en viande est déjà minime, il est possible de réaliser d’autres défis: manger plus végétal, plus de légumes de saison, utiliser moins d’emballage et éviter le gaspillage alimentaire.
Journaliste à RTL-TVI, Charlotte Baut est la marraine de cette première édition francophone. “C’est complètement un challenge, car je mange beaucoup de viande, assure-t-elle. C’est donc l’occasion de voir les effets sur le corps humain et sur mes habitudes.” À l’autre bout de la chaîne, les agriculteurs belges s’inquiètent. Franz Chevalier, agriculteur à Silly, est très remonté contre l’initiative. “On fait l’amalgame entre l’élevage industriel et nos produits, explique-t-il, et cela donne une mauvaise image de l’agriculture locale en Belgique.” Selon lui, les chiffres indiqués sur le site de la campagne correspondent en effet à l’agriculture industrielle et non pas à son exploitation personnelle: “Je nourris mes bêtes à 90,95 % de produits de la ferme, dans lesquels il y a de la luzerne. La luzerne c’est zéro intrant (produits externes apportés à la terre – NDLR). 9 kg de soja pour un kilo de viande, c’est faux”.
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