
Green Day offre une leçon de rock à Forest National

Un concert qui commence pile-poile à l’heure prévue, soit à 20 heures. Une setlist de trente morceaux comprenant les titres les plus plébiscités par le public. De la bonne humeur, de la sueur, de la bière, des guitares électriques et la banane sur tous les visages à la sortie de la salle… C’est une magnifique leçon de rock and roll que Green Day a offerte ce jeudi soir dans une cuvette de Forest National remplie comme un œuf. Trente ans après sa formation à Oakland, la formation emmenée par un Bille Joe Armstrong réussit le challenge de fédérer encore les fans de la première heure tout en attirant un très jeune public. Et c’est du premier au dernier rang que cette assistance bigarrée a répondu au quart de tour à l’appel à la fête (beaucoup) et à la révolution (un peu) de ces milliardaires punks.
Avec Green Day, pas besoin de préliminaires. En trois minutes chrono, le trio (augmenté de trois musiciens sur cette Revolution Radio Tour) sort toute la panoplie sur le premier morceau du set , Know Your Enemy: des riffs incendiaires, un refrain scandé comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort, des explosions, des flammes et un fan portant drapeau noir-jaune-rouge extrait de la foule par un Billy hilare. La suite, sur le mode rouleau compresseur, est tout brillante. Green Day balance sept extraits de son petit dernier Revolution Radio. Il exhume le même nombre de chansons de son classique American Idiot (2004) et n’oublie pas ses premières cavalcades post-adolescentes. On pense ici à Basket Case et à son refrain crétin mais toujours jouissif, à Longview joué avec la foi du débutant ou au toujours incontournable Good Riddance (Time Of Your Life) livré en rappel.
Chez Green Day, il ne faut pas trop réfléchir. Chez Green Day, tout est joué en live et les laptops sont bannis. Chez Green Day, il ne faut pas de long discours pour présenter les morceaux et encore moins de longues thèses pour exprimer son avis sur la politique du nouveau président des United States Of America. Un simple " Fuckkkkkkkkk Trump " suffit. Chez Green Day, on peut repart avec le sourire (ce fut le cas de 9.000 personnes) et même avec une guitare (pour un fan qui n’oubliera pas sa soirée de sitôt). Trop cool.
PHOTO: BENOÎT BOUCHEZ
La setlist
Shout / (I Can’t Get No) Satisfaction / Always Look on the Bright Side of Life / Hey Jude
RAPPEL
Rappel 2
Good Riddance (Time of Your Life)