
Le retour des filtres à l’ancienne et des bouilloires à bec

À Copenhague, chez Kadeau, un restaurant étoilé considéré comme à l’avant-garde de la gastronomie planétaire, le café de fin de repas est patiemment préparé devant le client par une serveuse qui prend le temps de laisser couler lentement l’eau bouillante dans un filtre conique. Dans la grande ville étudiante et touristique de Bydgoszcz en Poméranie polonaise, l’Audun Coffee qui pratique des torréfactions artisanales à la norvégienne sert ses cafés quasi au compte-gouttes. À Liège, chez Grand Maison, une petite cantine fraîche et féminine où il fait bon bruncher, on sert le Brésil en expresso et le Costa Rica au filtre. Dans le même esprit, le Kaffabar s’est ouvert il y a quelques mois dans le centre-ville de Bruxelles.
Le Kaffabar est habillé de bois crème. Dans ce nouvel espace dont les variétés de cafés sont torréfiées chez Mok (un micro-torréfacteur de Louvain), on déguste le café “a modo mio” (chacun à sa façon): en version rapide via expresso (et toutes ses déclinaisons de latte, macchiato et compagnie) ou en slow tempo, selon différents timings de percolation et en fonction des cafetières choisies. Car, n’en déplaise aux Italiens ultra-fans du petit serré pris rapidos au comptoir, l’expresso est en passe de se faire doubler par le peloton.
Quant à Nespresso, qui fête cette année ses 30 ans de succès planétaire, avec des millions de capsules non recyclables vendues de par le monde, au rayon des tendances à la mode, celle-ci se voit damer le pion par la concurrence moins chère qui a copié la capsule en version biodégradable ou par des instruments plus écologiques et plus économiques. De fait, le café vendu en grains coûte bien moins cher et la carafe Chemex et le cône V6 qui accueille l’éternel filtre en papier sont des outils simplissimes qui résument bien l’adage voulant que ce soit dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes.
Voir notre article complet en librairie à partir de ce mercredi 5 octobre ou sur notre édition numérique.
Des filtres et cafetières améliorés
La bouilloire Bueno
Avec son élégante forme en cône inversé et son col de cygne ultra-fin qui libère son flux d’eau quasi au goutte à goutte, cet outil édité par Hario, une grande marque japonaise, se révèle l’indispensable du rituel slow coffee.
Entre 30 et 120 € selon les modèles et les finitions.
Le V60 de Hario
Disponible en céramique, en verre, en métal, en cuivre… Un filtre conique cannelé à garnir d’un filtre en papier fin pour un café très vif et parfumé.
Entre 10 et 60 € selon les modèles et les finitions.
En vente chez Javry sur www.javry.com, dans les Café Capitale (www.cafecapitale.com) ou sur www.hario.jp
La Classic Chemex
Un design doux et élégant pour cette cafetière américaine en verre en forme de vase avec un col serré s’ouvrant en cône. On y glisse un filtre épais, ce qui donne des cafés doux et ronds, très aromatiques et sans amertume.
Entre 25 et 45 € selon le nombre de tasses.
Pour découvrir quel café vous correspond, surfez sur le site Art of coffee: www.artofcoffee.fr