Placebo - Loud Like Love - écoute intégrale

Un nouveau disque de Placebo, c’est toujours un événement. Ce lundi 16 septembre, le groupe anglais publie "Loud Like Love", un septième enregistrement qui renoue avec l’énergie glamour et le rock mélancolique des débuts.

Nicolas Alsteen a rencontré Brian Molko à Berlin pour une longue interview à retrouver dans le Moustique du 11 septembre. On a sélectionné 3 questions/réponses.

Vous arrive-t-il de regretter certains choix artistiques de Placebo?

B.M. - Il m’arrive rarement de regarder dans le rétro, mais quand je le fais, je cherche systématiquement à trouver mes failles. Je peux me montrer très critique à l’égard de mes anciens morceaux, surtout les plus populaires. Je trouve que la musique de Pure Morning, par exemple, est bonne. Mais les paroles sont vraiment merdiques. J’aurais quand même pu écrire quelque chose de meilleur… Après, je relativise: c’est normal de connaître des moments de faiblesse. La perfection, ça n’existe pas. Même la discographie de David Bowie connaît quelques creux. C’est dire.

Vous donnez l'impression de vouloir revenir à plus de simplicité avec ce nouvel album.

B.M. - Chez Placebo, un nouvel album est toujours conditionné par le précédent: c’est une réaction à notre passé le plus proche. Ainsi, "Loud Like Love" fonctionne à contre-courant, c’est un disque plus nuancé et beaucoup plus vulnérable. Les émotions y occupent une place centrale.

La chanson Too Many Friends évoque l’utilisation des réseaux sociaux. Qu'en pensez-vous?

B.M. - Ce que je retiens, c’est l’image d’une personne qui est, chez elle, seule devant son ordi mais dont la page Facebook affiche des milliers d’amis. Ma réflexion porte sur ce décalage. Comment peut-on avoir autant de relations virtuelles tout en étant incapable de communiquer dans le monde réel?

En concert le 7/12 au Sportpaleis, Anvers.

Retrouvez Loud Like Love en écoute gratuite sur Moustique (avec Deezer)