Les Nuits Bota: Soirée pogo à l’Orangerie

Vendredi soir, dans une salle de l’Orangerie dont la taille est réduite par des tentures à l’arrière vu les ventes un peu faiblardes, la Fédération Wallonie-Bruxelles avait revêtu ses plus beaux atours rock.

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Avec les Louviérois de Romano Nervoso et les Liégeois de Experimental Tropic Blues Band, nous étions certains d’assister à de vrais concerts bruyants et furieux.

Mais avant cela, Elvis Black Stars était censé nous démontrer que le buzz naissant autour d’eux ne relevait pas du hasard. Verdict : si le trio fait preuve d’efficacité lorsqu’il joue sa power-pop, qui va chercher ses influences du côté Black Rebel Motorcycle Club ou de Bloc Party, il doit encore gagner en épaisseur.

Veste à long poil blanc et sourcils maquillés, on a beau commencé à s’habituer au look de Giacomo Panarasi, il nous étonne encore à chaque fois. « Vous allez nous servir de cobayes, on va jouer des nouveaux morceaux ce soir » lance le chanteur de Romano Nervoso.

Rassurons tout le monde, ces nouvelle compos sont aussi rugueuses que celles figurant sur « Italian Stallions », avec peut-être un côté « glam » un peu plus apparent. Après trois morceaux, Giacomo est au milieu du public et déclenche un pogo chez une dizaine de fans.

Ceux-ci rejoints par d’autres plus tard, n’arrêteront plus de se rentrer dedans jusqu’à la fin de la soirée. Sur scène, Romano Nervoso assure à mort, le chanteur fait son show – râle au passage sur les spaghettis de la cafeteria du Bota – et décroche la palme du concert de la soirée.

Non pas qu’après eux, Experimental Tropic Blues Band n’a pas tout donné, au contraire. Mais des problèmes de son ont quelque peu terni le plaisir d’une prestation commencée à du 100 km/h pour ne jamais ralentir.

Au moins, a-t-on pu apprécier le tempo donné par le batteur Devil d’Inferno - en grande forme apparemment -, puisqu’à certains moments, son instrument était le seul surnageant dans ce magma sonique. Et, outre leurs réels talents de musiciens mis en valeur par Jon Spencer sur le dernier « Liquid Love », on n’enlèvera jamais au groupe liégeois leur aptitude à répandre la bonne humeur.

A l’image d’un Dirty Coq qui, derrière sa guitare, affiche un grand sourire durant toute l’heure de concert. « Je rigole bien ce soir. Je me marre bien avec vous », confirme-t-il à un moment. Et bien nous aussi, cette soirée à l’Orangerie nous a bien plu. Et tant pis pour les absents.

Photos: Bram de Greve indiestyle.be (ambiance, Laura Gibson, Maggie Bjorklünd)

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