Le Dan Late Show, de la bonne télé

“Mieux vaut tard que jamais“. La Belgique francophone a enfin son late show, importé directement des Etats-Unis par l’humoriste québécois Dan Gagnon et diffusé tous les dimanches à 22H45 sur La Deux. Hier a eu lieu le premier numéro du Dan Late Show. On débriefe.

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Autant l’avouer… L’exercice était casse-gueule, le public n’étant pas forcément préparé à cette institution télévisuelle US, polarisée autour d’un animateur sur lequel planaient en outre déjà des soupçons de mégalomanie et d’inexpérience… Quant aux “têtes d’affiche“ (Roch Voisine et la Miss Belgique 2013 Noémie Happart), plus proches de l’ombre que de la lumière médiatiques, elles nous laissaient dubitatifs…

Et pourtant… Pour une première, on a trouvé le résultat bluffant! Les invités? L’un après l’autre, ils ont évacué toutes nos craintes et se sont tous avérés hyper bons clients.

Quelle excellente intuition finalement d’avoir pris Roch Voisine pour démarrer! Rompu à ce genre de talk-show, il donnait l’impression, avec sa gueule et son sourire à l’américaine, de se fondre littéralement dans le décor (lequel était superbe, par ailleurs).

Quant à Noémie Happart, si elle nous a offert, comme on pouvait le craindre (ou espérer?), des perles du genre: “La nouvelle Miss Belgique ? Elle est vraiment très, très bien, aussi bien intérieurement qu’extérieurement“, entrainant immédiatement des fous rires du public, elle fit surtout preuve d’une belle autodérision… Dan Gagnon eut aussi l’intelligence d’éviter le piège du foutage de gueule facile, en désamorçant immédiatement, avec à la fois humour et bon sens: “En fait, à partir du moment où tu es Miss Belgique, tout peut être interprété à double sens, à chaque fois. Ca doit être terrible d’avoir cette pression-là…“

Le reste? C’est simple, de la démonstration de Quidditch au reportage sur les athlètes flamands des JO, en passant par le sketch final du jeune humoriste, on n’a pas vu passer ces 50 minutes. Grâce à un rythme remarquablement maîtrisé et une écriture ciselée, les punchlines tombaient assez régulièrement, directement suivies des rires d’un public bon joueur et réactif. Bref, de la bonne télé.
 

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