Gravity: le septième ciel!

Mais, cette fois, force est de reconnaître que la rumeur avait raison. Gravity n’est peut-être pas digne de faire hurler à l’unanimité un truc du genre: "Houston, nous avons un chef-d’œuvre." Mais promet quand-même un sacré bon moment.

Si le scénario est d’une simplicité à toute épreuve (la navette spatiale de deux astronautes est heurtée par des débris. Et les deux infortunés vont tout tenter pour regagner la terre ferme), c’est ailleurs que cette odyssée de l’espace version 2013 convainc. D’abord parce que les images du vide spatial, en 3D, sont sublimes. Et surtout parce que ce film nous a même donné l’occasion de vérifier que la claustrophobie existait aussi dans l’infiniment grand de l’espace. Avec quelques scènes qui mettent les nerfs à rude épreuve et le cerveau en pelote. On retiendra par exemple le plan-séquence d’ouverture! Car c’est justement sa longueur record (14 minutes!) qui donne le ton, à la fois dans l’esthétique et au niveau de la tension palpable. Puisque même si tout va bien à ce moment-là, le spectateur sent pertinemment bien que le pire est à venir. Et c’est bien dans ce perpétuel équilibre instable entre beauté à couper le souffle et tension à trancher au couteau que Gravity se distingue.

Au niveau des points plus négatifs: on regrettera que, même en apesanteur, George Clooney se sente obligé de jouer les matamores des machines à café. Et on pointera aussi quelques incohérences scientifiques, d’ailleurs confirmées par d’éminents spécialistes! Mais rien de nature à gâcher le plaisir et le spectacle de ce film qui a les pieds sur terre et a envoyé le box-office américain dans les nuages.

> GRAVITY, réalisé par Alfonso Cuaron. Avec Sandra Bullock, George Clooney, Ed Harris – 90’.