Flight

Après une dizaine d’années à se fourvoyer dans les images de synthèse, Robert Zemeckis revient au "vrai" film avec Flight. Un changement de cap salutaire.

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Quand un film affiche un personnage principal pas vraiment sympa, mais que le spectateur s’y attache quand-même (Denzel Washington signe ici l’une des meilleures prestations de sa carrière en anti-héros que l’on aime détester), c’est que l’histoire en vaut vraiment la peine!

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Confirmation avec Flight, premier long-métrage non-animé de Robert Zemeckis (Forrest Gump, Retour vers le futur) depuis Seul au Monde en 2000.

S’il avance en titubant dans la vie, un pilote d’avion ne perd pas son sang-froid dans les airs. Surtout lorsque son avion pique du nez et qu’il parvient à poser l’appareil en catastrophe. Un acte héroïque célébré par tous dans un premier temps, mais terni ensuite par la lutte de l’homme contre sa turbulence interne: l’alcoolisme.

S’il s’est relativement planté avec ses films en images de synthèse (Le Pôle Express, La Légende de Beowulf), et que sa carrière avait fini par battre fameusement de l’aile, Zemeckis revient donc à un cinéma moins avant-gardiste mais nettement plus réjouissant. Souvent plus proche du drame que du film d’action (Malgré une scène magistrale d’accident d’avion, à déconseiller formellement à tous les phobiques du zinc), Flight agit surtout comme une plongée introspective.

Où la caméra sert de microscope pour déceler ce que l’être humain dissimule de pire en lui. Un magnifique rôle pour Washington et un nouveau décollage pour Zemeckis, visiblement prêt à voler vers un nouvel état de grâce.

Flight
Réalisé par Robert Zemeckis. Avec Denzel Washington, John Goodman, Don Cheadle – 138’.

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