Cinq trucs à retenir des concerts bruxellois de Girls In Hawaii (mise à jour)

La formation brainoise  retrouvait son public pour une double prestation qui nous a tous rendus heureux. Qualité, intensité et émotion étaient au rendez-vous. Merci les mecs...

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1# Les concerts.

Après avoir rempli le Cirque Royal jeudi, Girls In Hawaii investissait l'Ancienne Belgique vingt-quatre heures plus tard. La setlist n'a pas été modifiée entre les deux concerts et  personne ne s'en plaindra. Servi par un son parfait (des basses un chouai trop fortes peut-être), la prestation est construite comme un crescendo enivrant. Avec trois albums à son actif, le groupe brainois peut désormais tenir nonante minutes sans jamais lasser et en variant les plaisirs. Avec des ballades calibrées "pop indie" qui s'enchaînent à des morceaux rock plus déstructurés et leurs  grandes chansons judicieusement réparties (Not Dead? We Are The Living en début de set, Misses, Switzerland et Found In The Ground au milieu et le toujours cataclysmique Flavor balancé en guise de bouquet final).

 

2# Le groupe.  

Depuis qu'il se remet à jouer debout,  le guitariste et second chanteur Lionel prend de plus en plus d'importance. Quant à Antoine,  il reste particulièrement émouvant en évoluant constamment  entre ombre et lumière. Quand ils chantent côte à côte, c'est tout simplement bluffant d'excellence et on ne peut s'empêcher de penser à cette autre paire mythique du rock belge composée de Tom Barman et de Stef Kamil Carlens aux premières heures de dEUS. On oublie aussi trop souvent de le rappeler, mais les Girls ce sont six musiciens sur scène et parfois trois guitares qui jouent en même temps. Autant dire que la musicalité est au rendez-vous. Complémentaires dans leurs qualités intrinsèques mais aussi soudés,  tous les membres livrent une prestation remarquable avec, s'il fallait être subjectif, une mention spéciale pour la performance  du nouveau batteur Boris qui parvient à allier puissance et sobriété.  C'est bien simple, avec un tel niveau, on ne voit pas comment ils pourraient encore rater un concert.

3# Le visuel

Parfaitement dans l'esprit de leur setlist, il se dévoile progressivement.  Un éclairage qui s'illumine peut à peu, des étoiles scintillantes qui se démultiplient et cette silhouette embrumée de l'Everest qui se fait de plus en plus précise au point de devenir presque réel. C'est beau, c'est même très beau.

4# Le public.

On n'a pas fait une enquête détaillée mais visiblement il s'agissait essentiellement de retrouvailles avec les fans de la première heure si on en juge par l'accueil réservé à Found In The Ground, Organeum et Flavor.  Des confrères avaient souligné l'émotion qui habitait les membres du groupe jeudi soir au Cirque. A l'A.B., cette même émotion était surtout palpable dans les yeux  du public. Oui, Girls peut en être fier.

5# L'avenir.

Pour le live, il s'annonce radieux.  Girls In Hawaii a encore de belles dates en salles en France, en Allemagne et chez nous. On ne peut rien vous dire, mais outre les concerts belges en club déjà tous complets,  sachez qu'ils reviendront encore à Bruxelles dans les prochains mois. Pour les festivals, c'est gagné aussi avec, ici aussi, un menu copieux.  Reste un challenge: sortir de la case "rock alternatif" et réussir à faire ce fameux crossover pour toucher enfin des radios grand public comme Bel RTL ou Contact. Ghinzu, Puggy, Saule et Suarez l'ont fait. Les Girls aussi méritent aussi d'avoir un vrai tube.

Girls In Hawaii

Flavor, Live au Brise Glace en octobre 2013

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