
Breaking Bad raccroche: le dernier épisode

Y a des ruptures qu’on appréhende plus que d’autres. Surtout quand elles sont programmées à l’avance. Et on parie notre décodeur que le sevrage de Breaking Bad va nous filer des frissons insoutenables. Attendu comme le dernier shoot avant la cure de désintoxication, l’épisode final diffusé dimanche soir angoissait déjà les millions d’addicts. Et les excitait à mort. Les derniers épisodes -tous sublimes!- avaient déjà la beauté des étendues désertes du Nouveau Mexique. Leur froideur aussi. Et Vince Gilligan, l’intelligence de vouloir boucler sa série sous dopamine sans recourir à un énième artifice. En payant ses dettes et en disant adieu à Jesse et tous les autres. Sans se retourner.
A l’image de Walter White qui s’évapore le dos au labo de métamphétamines. Plus machiavélique et plus humain que jamais. Malgré le sang et les larmes, ce grand final avait tout du happy end. Violent et apaisant à souhait. Sur une lueur d’amour et d’espoir, Breaking Bad se fait la malle et inscrit son nom au panthéon des séries. Tout en haut.