
Carl De Moncharline, figure de la nuit bruxelloise, soupçonné d'agressions sexuelles

"Ce soir-là, il est derrière le bar à sa place habituelle. Je danse un peu puis à un moment il m’offre une bière qui ne vient pas directement du bar. A partir de ce moment tout devient flou. Je ne me souviens pas de la manière dont la suite s’est passée, mais je me retrouve à l’étage du Wood. Il commence à m’embrasser, à me toucher le haut du corps. Je suis consciente mentalement, mais physiquement, je ne contrôle plus rien. Je suis paralysée. Je suis molle et figée. Je suis totalement consciente de ce qui est en train de se passer, je ne suis pas d’accord, je veux que ça s’arrête mais je suis incapable de sortir un mot ou de faire une action physique pour que ça cesse".
Des témoignages comme celui-là, l'équipe Investigation de la RTBF en a récolté plusieurs. Ils sont encore plus nombreux sur la page Instagram #Balancetonbar. Le bar, c'est le Wood, boîte de nuit du Bois de la Cambre qui a fermé en 2016. Est évoqué un même modus operandi : un verre offert qui ne vient pas du bar, une drogue plus que probablement mise dedans pour faire perdre toute volonté à des jeunes femmes et jeunes hommes qui se retrouvent ensuite à l'étage avec une même personne. Il s'agit de Carl De Moncharline, ancien patron du Wood et figure emblématique de la nuit bruxelloise.

Carl De Moncharline en 2017
Celui-ci dément ces accusations et a annoncé dans un post Facebook publié après la diffusion de l'émission de la RTBF, avoir déposé une plainte pour diffamation.
A l'heure qu'il est, le parquet de Bruxelles n'est pas en mesure de préciser si une ou plusieurs enquêtes sont actuellement ouvertes à l’encontre de Carl De Moncharline. Mais si les faits sont avérés, ces actes viol sous soumission chimique pourraient mener à plusieurs années de prison.